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Liste du matériel nécessaire à la pratique de la linogravure chez soi

Le linoleum

Le linoleum est la base de la linogravure, on l’appelle aussi la matrice. C'est cette plaque que l'on vient graver de notre dessin, puis encrer afin de l'imprimer sur papier.

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Il en existe des plutôt mou, du type gommes, qui servent le plus souvent à faire des tampons de petites tailles ou des matrice pour imprimer sur tissus (la gomme reste plate même après nettoyage). Elles sont très faciles à graver, cependant, retiennent moins de détails et on doit être attentif à la pression exercée lors de l'impression pour ne pas faire baver le motif du à la mollesse de la matrice.

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Ensuite, on trouve la plaque de linoleum proprement dit. Elle consiste en un mélange de poudre de liège, d'huile de lin, de gomme et de résine, l'ensemble étant comprimé sur une toile de jute. Il existe de différente taille, dureté et épaisseur.

Personnellement c'est ce que j'utilise.

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Je grave sur des plaque de lino beige, d'épaisseur de 4.2mm. C'est le plus épais qui existe et je le trouve parfait pour rendre les détails fin. Il ce grave en profondeur ce qui permet de faire plus de tirages en une seule fois, sans boucher les petits détails trop rapidement.

C'est aussi le plus clair ce qui me facilite la reproduction du dessin sur la plaque (grand contraste).

J'ai pour habitude, une fois le dessin reproduit et passé au feutre, de venir poser une légère couche d'un mélange d'eau et encre de chine afin d'assombrir légèrement ma matrice. Cela permet de voir immédiatement ce que l'on grave grâce au contraste qui ce crée avec le beige original.

Le lino se plie plus ou moins avec l'eau de nettoyage, il faut donc le laisser sous presse ou des livres lors du séchage pour qu'il revienne à plat.

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Je trouve ce lino uniquement sur le Géant des beaux-arts.

Les gouges

La gouge de linogravure est l'outil qui permet de graver la plaque de lino.

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En général on débute la linogravure avec des gouges à manche interchangeable. C'est ce type de gouges que l'ont trouve dans tous les kit de lino pour débuter. Peu chère et ne prenant pas de place elles sont très bien pour commencer et ne nécessite pas d’être affûtées. Quand la gouge commence à ne plus graver correctement, il suffit de la changer pour une neuve.

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Si la linogravure est une nouvelle activité et que vous ne savez pas si vous aller accrocher sur la durée, ce type de gouges suffira amplement.

Et si la passion de la gravure vous attrape il sera toujours temps de passer à  des gouges plus professionnelles.

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Kit débutant : Géant des beaux-arts

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j'ai commencer avec un kit de chez essdee puis avec le temps je me suis constitué un kit de gouges pro de la marque PFIEL.

Ce sont des gouges que l'ont retrouve le plus souvent chez les graveurs. Fabriquée en Suisse, elles gravent le lino comme du beurre, sont très agréable à manipuler et viennent dans une variétées de tailles et de formes qui ravira tous le monde.

La plus demandé est la gouge en U de taille 0.5mm. Elle permet des détails très très fin.

Elles sont classé par numéro qui indique la forme et taille.

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Voici les miennes :

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L11/0.5 - L11/1  :  permettent la gravure de détails très fin.

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L11/2  -  L15/2  -  L12/4  : permettent de tracer des lignes assez fine ou de vider des petites zone.

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L8/7  -  L8/3  -  L9/2  :  permettent de vider des zone de moyennent à large.

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Après de nombreuses recherchent, le prix le plus intéressant ce trouve chez DICTUM, site Allemand très compétant et complet.

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Les encres

Encres à base d'eau :

 

Au début on utilise plutôt des encres à base d'eau. Le kit de chez Esdee en contient un gros tube en noir.

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Les avantages c'est le nettoyage facile des outils et de la plaque. De l'eau, un peu de savon et le tour est joué.

Bien sur le prix, les encres à l'eau sont indéniablement moins chères que les autres.

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Inconvénient, elles sèchent trop vite à mon goût.  Il est difficile de faire plusieurs impressions à la suite sans que ça commence à faire des petits paquets... De plus elle prend mal les petits détails qui deviennent vite bouchés d'encre.

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En ce qui me concerne, les encres à base d'eau sont bien pour débuter et se faire la main, mais elles deviennent vite frustrante quand on décide d'avoir des tirages de bonne qualité, avec de fin détails et un encrage homogène.

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Encres à l'huile hydrosoluble

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Ce sont des encres à  base d'huile mais hydrosoluble. Nettoyage au savon et à l'eau.

L'encre choisie dépendra surtout de vos moyen d’impression : à la main avec la bonne vieille cuillère et le baren ou avec une presse à linogravure.

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J'ai tester l'encre aquawash de Charbonnel en noir et même si le rendu est bon, je n'ai pas apprécié la texture trop pâteuse à mon goût et l'impression manuelle est très difficile. Moi qui n'ai pas de presse à lino, j'avais besoin d'une encre qui permet l'impression à la main sans trop de difficulté.

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A force de recherches et en suivant de plus en plus de graveur sur les résaux, je me suis penché sur l'encre Caligo safe wash de chez Cranfield color.

La viscosité est parfaite, c'est une encre qui s'étale en une couche fine et homogène sur la plaque de lino et elle prend très bien les détails même les plus fin.

Elle sèche assez vite sur papier pour une encre à base d'huile (entre 3 jours et 1semaine grand maximum) cependant, elle met beaucoup de temps à sécher au moment de l'utilisation. J'ai déjà passé prés de 5h à faire des tirages sans que l'encre ne sèche, ni ne fasse de paquets... Un vrai plaisir.

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Les encres à  base d'huile sont un must pour des tirages de qualité, homogènes et ce, sur tout type de papier.

J'ai été du papier lokta 70gr au papier black black Fabriano 300gr à la main sans grande difficulté.

Attention, dés que le papier est bien texturé je vous conseille vivement de le mouillé légèrement avant impression ou d'utiliser une presse, il sera sinon très dur voir impossible d'avoir une impression homogène.

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Petit bémol : elles n'existe pas en version métallisée. Pour ce qui est de l'or, l'argent et le cuivre il faudra se tourner vers des encres à l'huiles.

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Encres à l'huile typographiques

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J'utilise la aussi la marque Cranfield colors, la gamme traditional relief ink. La chouchoute de bon nombre de linograveurs.

Sa texture est divine! Elle s'applique extrêmement bien sur le lino et adhère sans aucuns soucis à tout type de papiers. Pour les impressions manuelles c'est un must ! Pour l'instant elle ne m'a jamais déçue. D'ailleurs je ne suis pas la seule car elle bien souvent en rupture de stock.

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Le seul bémol ici c'est le nettoyage. bien plus long et salissant que les hydrosolubles... 

Pour éviter l'essence F ou autre produits chimiques, je nettoie avec de l'huile et un chiffon. N'importe quelle huile fera l'affaire. Plusieurs coups de chiffon plus tard la plaque est débarrassée de l'encre et il suffit de la dégraisser à l'eau et savon ou avec un peu d'alcool. Idem pour les outils.

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L'encres Caligo safe wash et relief ink de chez Cranfield ce trouvent sur le site jackson's art.

Les rouleaux à encres.

La c'est assez simple, je vous conseille fortement les rouleaux de la marques Abig.

Il sont  assez cher mais si vous souhaitez une impression de qualité, cela passe avant tout par la possibilité de déposer une couche d'encre fine et homogène sur votre plaque de lino.

Et même avec la meilleure encre du monde, si le rouleaux n'est pas de qualité cela sera impossible.

J'en ai testé beaucoup, Speedball, esdee et une autre marque générique, ils ont tous fini à la poubelle.

Le baren.

C'est l'outil qui va vous permettre d'exercer la pression nécessaire pour une impression manuelle.

Je ne parlerais pas de presses à linogravure ici car je n'en ai pas et je n'en ai jamais utilisé.

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Mon premier baren étais celui du kit débutant esdee. Il m'a servi ben longtemps car ne faisant que des tout petit tirage (A5 max) je n'ai pas ressentie le besoin d'avoir plus. Quand mon tirage contenait beaucoup de détails je mixait baren et cuillère.

Quand est venu le temps de faire de plus grand tirage je me suis offert le grand baren de chez speedball. Il me permet un premier pressage sur de grandes zone et je fignole avec ma chère cuillère.

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Vous l'aurez compris, dans les tirages manuel la cuillère est votre meilleure amie !

Le papier.

La on attaque la partie la plus intéressante !

Il y à une multitude de papiers apte à recevoir une linogravure. La première chose à savoir et comment vous aller imprimer : à la main ou avec une presse. La presse permet l'encrage sur des papier à forte texture et à fort grammage. Ce type de papier est très difficile quand on utilise juste le baren et la cuillère. Les impressions seront inégales.

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Le plus gros grammage que j'ai utilisé, est le papier black black de chez Fabriano. C'est un papier très lisse de 300gr.

Son coté lisse est ce qui permet un tirage manuel.

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En majorité, j'utilise du papier Lokta (papier Népalais fabriqué à partir de fibres de daphne). C'est un papier joliment texturé et le grammage varie entre 50gr et 150gr. Le mien est aux alentours de 110gr.

Il y à nombre de fournisseurs, de qualités et de couleurs...

Il vaut mieux se faire son propre avis. Le miens vient du site Beauxarts.fr.

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J'ai aussi eu l'occasion d'utiliser le papier 100% coton recyclé de chez Khadi papers. une très joli texture douce en 150gr mais qui demande une certaine pression. Non recommandé avec de gros motifs si vous n'avez pas de presse.

Je le trouve sur le site jackson's art ou sur le site direct de Khadi papers.

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Le papier velin BFK Rives est aussi un must selon moi. La douceur du velin est incomparable. Il s'imprime vraiment bien en 180gr et à une couleur blanc un peu ivoire vraiment sublime. Plus difficile à trouver et assez cher mais si vous le pouvez il vaut vraiment le coup.

Si vous voulez plus d'informations ou de conseils n’hésitez pas à me contacter.

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